Pour un État d’exception positif au Maroc. Par Mohammed Hifad

Celles et ceux qui sont nés en ville aiment la ville , ce qui est normal et compréhensible.
Celles et ceux qui sont nés à la campagne aiment la campagne, ce qui est également normal et compréhensible.
C’est la gestion de ces deux réalités qui est mal faite pendant le protectorat français et l’indépendance , car ce sont toujours les citadins qui sont au pouvoir et favorisent les villes au détriment des campagnes.
Les écoles, les tribunaux , les hôpitaux, les usines , les administrations, l’eau, l’électricité, l’internet ,etc, tout est concentré dans les villes.
Mes oncles m’ont emmené en ville en 1957 pour l’école qui n’existait pas dans mon village.
Ensuite , j’ai travaillé comme enseignant en ville et je m’y suis marié même s’il s’agit d’ une Amazighe dont les parents sont aussi amazighs et de la même région que la mienne.
Mais, malheureusement, plus le temps passe, plus je reviens dans mon village natal et plus ma femme retourne à sa ville natale.
J’avais peut être commis l’erreur de ne pas avoir choisi une fille de mon village mais je constate que même ceux qui l’avaient fait sont revenus vivre au village sans leurs femmes et sans leurs enfants, tous pris en otage par la ville.
L’État marocain renforce son arabisation des Amazighs en favorisant l’exode rural dans les zones amazighes.
Un Amazigh qu’on déplace en ville est obligé d’apprendre la langue , la culture et la religion des citadins arabes au pouvoir.
Hassan II avait utilisé son éléphant blanc de la construction des barrages , un véritable trou noir pour les deniers publics mais une belle opportunité pour ses sociétés , ou des prête-noms qui les construisent pour lui.
Et avant de mourir , il les a remplacés par un autre gouffre des deniers publics, à savoir le Sahara Occidental.
Nos campagnes ont remplacé le Sahara Occidental d’avant 1975 et d’avant le protectorat et restent moyenâgeuses.
On peut distinguer nettement le Maroc d’avant et d’après la Marche verte de 1975.
Il faudra aujourd'hui organiser une nouvelle Marche verte , dans le sens inverse, du Sahara occidental développé vers l'intérieur du Maroc laissé pour compte depuis 1975.
Depuis 1975, le Maroc de l’intérieur est complétement abandonné pour construire le Sahara Occidental et le perdre sera la fin de la monarchie et du Maroc tel qu’il est connu actuellement et son retour à la situation d’avant le protectorat , avec la confédération de ses 6 régions indépendantes traditionnelles.
L’État n’a rien fait dans nos campagnes et en plus ne veut laisser personne y faire quoi que ce soit.
Des lois draconiennes sont imposées à celles et ceux qui veulent y construire et y vivre.
Après la douloureuse expérience du confinement, tous les gens cherchent aujourd’hui à poser un pied à la campagne mais l’ État ne fait pas bouger ses lois , ne veut rien faire à la campagne et ne laisse personne le faire sans lui.
Il est noyé jusqu’aux oreilles dans l’endettement et ne peut plus ni gérer les villes monstres qu’il a créées , ni rattraper son énorme retard dans nos campagnes, ni sortir des sables mouvants du Sahara Occidental, en deux mots son existence même ne tient qu’à un fil , celui des crédits et des aides et après eux , c’est le syndrome de tous les pays arabes qui ont sombré dans le chaos depuis 2011.
Á la place de Mohammed VI, je décréterai un état d’exception pour 40 ans au moins .
J’utiliserai l’argent gaspillé pour rien dans ce folklore des élections, du parlement, des Partis, des ambassades, etc, pour rendre nos villages aussi attractifs que nos villes et arrêter net l’extension de ces dernières, ce qui détruit de riches terres agricoles comme à Casablanca ,Marrakech ,Agadir et ailleurs.
Je ne demanderai pas ce que va m’apporter une route , un pont , une école ou un hôpital pour décloisonner un village.
Je poserai cette question 20 ans après leur construction car cela est d’abord le droit des citoyen.ne.s qui habitent dans ce village, ce qui justifiera leurs devoirs envers leur pays et les incitera à créer des richesses chez eux qui vont payer, à court ou à long terme, ces infrastructures.
Foulouste.
Samedi 4 septembre 2021.
For a positive state of emergency in Morocco.
By Mohammed Hifad
Those born in the city love the city, which is normal and understandable.
Those born in the countryside love the countryside, which is also normal and understandable.
It is the management of these two realities that is poorly done during the French protectorate and independence, because it is still the townspeople who are in power and favor the cities to the detriment of the countryside.
Schools, courts, hospitals, factories, administrations, water, electricity, internet, etc., everything is concentrated in the cities.
My uncles took me to town in 1957 for a school that didn't exist in my village.
Then I worked as a teacher in town and got married there even though it is an Amazigh whose parents are also Amazigh and from the same region as mine.
But, unfortunately, the more time passes, the more I come back to my village and the more my wife returns to her hometown.
I may have made the mistake of not having chosen a girl from my village but I see that even those who did have come back to live in the village without their wives and without their children, all taken hostage by the city. .
The Moroccan state is strengthening its Arabization of the Amazighs by promoting the rural exodus in the Amazigh areas.
An Amazigh who moves to the city is forced to learn the language, culture and religion of the Arab city dwellers in power.
Hassan II had used his white elephant to build dams, a real black hole for public funds but a great opportunity for his companies, or the figureheads who build them for him.
And before he died, he replaced them with another pit of public funds, namely Western Sahara.
Our campaigns replaced Western Sahara before 1975 and before the protectorate and remain medieval.
Morocco can be clearly distinguished before and after the 1975 Green March.
Today it will be necessary to organize a new green march in the opposite direction of Western Sahara developed towards the interior of Morocco, left behind since 1975.
Since 1975, the Morocco of the interior has been completely abandoned to build Western Sahara and losing it will be the end of the monarchy and Morocco as it is currently known and its return to the situation before the protectorate, with the confederation of its 6 traditional independent regions.
The state has done nothing in our countryside and moreover does not want to let anyone do anything about it.
Draconian laws are imposed on those who want to build and live there.
After the painful experience of confinement, all people are now trying to put a foot in the countryside, but the state is not moving its laws, does not want to do anything in the countryside and does not let anyone do it without it.
He is drowned up to his ears in debt and can no longer manage the monster cities he created, nor catch up with his enormous delay in our countryside, nor get out of the quicksand of Western Sahara, in short, his very existence. is hanging by a thread, that of credits and aid and after them, it is the syndrome of all the Arab countries which have sunk into chaos since 2011.
In place of Mohammed VI, I will declare a state of emergency for 40 years at least.
I will use the money wasted for nothing in this folklore of elections, parliament, parties, embassies, etc., to make our villages as attractive as our cities and stop the expansion of the latter, which destroys the rich agricultural land as in Casablanca, Marrakech, Agadir and elsewhere.
I will not ask what a road, a bridge, a school or a hospital will bring me to decompartmentalize a village.
I will ask this question 20 years after their construction because this is first and foremost the right of the citizens who live in this village, which will justify their duties towards their country and will encourage them to create wealth at home that will pay, in the short or long term, these infrastructures.
Foulouste.
Saturday September 4, 2021.
Google traduction.

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